Le crédit renouvelable permet d’emprunter afin de financer ses achats quotidiens à des taux élevés compris entre 15 et 20%. Cela donne l’impression d’avoir toujours à disposition une réserve d’argent, mais en réalité les conséquences de ce type de crédit peuvent s’avérer désastreuses car les taux de remboursement très élevés amputent encore plus le budget des emprunteurs.
Le crédit renouvelable est également appelé crédit revolving, réserve d’argent, crédit permanent ou encore réserve de crédit. Il est souvent ouvert lorsque des particuliers se trouvent dans une situation financière difficile et qu’une rentrée d’argent est absolument nécessaire pour payer une facture. Cette solution peut sembler une bonne opportunité alors que le coût réel du crédit et le système en lui-même est un cercle vicieux dont il faut réellement se méfier. Le fait que la capacité de crédit se reconstitue au fur et à mesure des remboursements donne à tort l’impression que la somme a été remboursée alors qu’il n’en est rien.
Le piège du crédit revolving
Le taux d’usure définit les taux maximum fixés par la loi en fonction des montants empruntés:
- 20,27% pour un prêt d’un montant inférieur ou égal à 3000 euros
- 15,09% pour les crédit compris entre 3000 et 6000 euros
- 10,19% pour tout prêt supérieur à 6000 euros.
Les crédits renouvelables se rapprochent au maximum des taux d’usure. Les particuliers ne font en général pas assez attention à cette mention et s’engagent sans réfléchir. Nous recommandons d’utiliser un simulateur de crédit qui indique le montant total du crédit. Cela permet de se rendre compte du coût réel, d’autant qu’à chaque reconstitution de la réserve, ce coût augmente proportionnellement.
Des mesures contre le surendettement des ménages
Le crédit renouvelable est à l’origine de nombreux cas de surendettement car les ménages concernés ont souvent tendance à contracter un autre crédit pour rembourser le premier. C’est la spirale infernale qui aboutit à l’impossibilité de rembourser ses dettes lorsque le montant des remboursements couvre à peine les intérêts des emprunts contractés ! La loi Lagarde qui vient compléter le Code de la consommation encadre plus précisément le crédit renouvelable pour éviter ce type de dérives beaucoup trop fréquentes.
Depuis 2010, avec la Loi Lagarde, les banques et organismes de crédit sont dans l’obligation de respecter trois règles précises.
- L’emprunteur a la possibilité de choisir un crédit amortissable si le montant emprunté est supérieur à mille euros. Cela signifie qu’il n’est plus obligé de signer un contrat renouvelable et peut donc négocier de meilleures conditions.
- La solvabilité de l’emprunteur doit être vérifiée chaque année au travers d’une déclaration de situation. Si les revenus ont baissé, l’organisme de crédit doit limiter ses possibilités d’emprunt afin d’éviter l’endettement.
- Et enfin à chaque échéance du contrat, l’emprunteur qui a ouvert un crédit renouvelable doit avoir remboursé un montant précis sur la somme totale afin de ne plus devoir rembourser en une fois à la fin du contrat.